CEREMONIES DU 11 NOVEMBRE 2019
Les cérémonies du 11 novembre 2019 dans notre commune.
Cérémonie du 11 novembre à Gournay. Une vingtaine de personnes s’est réunie devant le monument aux morts pour commémorer l’armistice. Mr le maire délégué a prononcé le message de Mme Geneviève DARRIEUSSECQ (que vous trouverez en fin d’article) après l’appel des morts les enfants présents ont déposé une gerbe au pied du monument aux morts. La marseillaise chantée par les personnes présentes a clos cette cérémonie. La pluie arrivant, Mr le Maire délégué remercia et convia les quelques personnes présentes à se diriger vers la mairie pour partager le verre de l’amitié.
Cérémonie du 11 novembre à Loizé : Une quarantaine de personnes s’est réunie à Loizé pour commémorer l’armistice. Cette année, les discours se sont déroulés dans la salle des associations, jouxtant le monument aux morts, pluie oblige.
Lou, Toma, Lilou, Charlotte, Candie, Carla, Paul et Gabin se sont succédés pour différents discours : la missive du secrétaire d’Etat, une biographie sur chacun des poilus morts durant cette première guerre mondiale et une correspondance d’un poilu à sa famille, issue de l’exposition qui se trouve à la mairie de Gournay, par l’intermédiaire de David Barbari. Enfin, Ellio et Alioun ont rejoint le groupe des jeunes pour chanter à capella la Marseillaise, en fin de cérémonie, avec l’ensemble des présents.
Mr Jean Marie Vaie, 1er adjoint, a remercié toutes les personnes présentes, Mr Raymond Bouché, porte drapeau et plus particulièrement tous ces jeunes loizéens, avant d’inviter tous les participants à partager le verre de l’amitié.
Cérémonie du 11 novembre à Les Alleuds : Une forte pluie n’a pas permis à la cérémonie de se dérouler aux monuments aux morts. C’est dans la salle des fêtes que les personnes ont pu entendre le message de Mme DARRIEUSSECQ Après avoir déposé la gerbe au monument aux morts, les personnes présentes ont partagé le verre de l’amitié.
Message de Geneviève DARRIEUSSECQ, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des armées.
C’était il y a un siècle.
Un an après la fin des combats de la Grande Guerre, le 11 novembre 1919 fut le premier de la paix retrouvée.
Désormais, le silence domine là où l’orage d’acier a tonné avec fureur. Il règne sur d’innombrables champs de batailles qui ont charrié un si long cortège de morts, de mutilés, de blessés et de traumatisés.
Les traités sont signés, l’allégresse de la Victoire s’est déployée dans une ampleur incomparable le 14 juillet 1919, l’état de siège vient d’être levé, la vie sociale et politique reprend ses droits, la démobilisation poursuit sa lente progression. Les Poilus retrouvent leur foyer, leur famille et leur commune. Ils découvrent une vie bouleversée, une France transformée par une épreuve de quatre années et par de profondes séquelles. Partout, le pays est traversé par la sourde évidence que rien ne sera plus jamais comme avant, que le retour à l’avant-guerre est impossible.
C’était il y a cent ans. Une nouvelle page s’ouvrait. Celle du souvenir, de la mémoire et de l’hommage.
Depuis, inlassablement, les Français sont fidèles à cet anniversaire. En ce jour, dans les nécropoles, devant les monuments aux morts, sur les places de nos villes et de nos villages, toutes les générations – unies et solidaires – se rassemblent et se recueillent.
La Nation se souvient de ceux qui se sont battus pour elle entre 1914 et 1918. Elle n’oublie pas ses enfants tombés au champ d’honneur sur tous les fronts, d’Orient et d’Occident. Elle n’oublie pas le sang versé par des soldats venus d’Afrique, d’Asie, du Pacifique et d’Amérique. Elle salue toutes les nations alliées qui ont partagé le même combat.
Les noms gravés sur nos monuments aux morts nous rappellent constamment les valeurs d’honneur, de courage, de dévouement et de bravoure.
Depuis 2012, chaque 11 novembre est aussi l’occasion d’honorer toutes les filles et les fils de France qui, dans tous les conflits, hier comme aujourd’hui, ont accompli leur devoir jusqu’au don suprême.
En ce jour, la Nation rend un hommage particulier aux soldats morts pour la France en opérations extérieures. En inaugurant un monument national en leur mémoire, le Président de la République inscrit dans la pierre comme dans les mémoires la reconnaissance pleine et entière de tout un peuple pour ses combattants. Haut Lieu de la Mémoire Nationale, ce « monument aux morts pour la France en opérations extérieures » est aussi un rappel : la préservation de notre indépendance, de notre liberté et de nos valeurs repose sur ceux qui ont donné leur vie pour les défendre.
Le 11 novembre 1961 au monument aux morts de Loizé.
Le 11 novembre 1961 raconté par un élève de l’école primaire de Loizé (publié dans le journal de l’école n°26 « Le Petit Ecolier », novembre 61).
Nous participons à la cérémonie du 11 novembre, organisée en l’honneur des morts des deux grandes guerres mondiales 1914-1918 et 1939-1945. La veille nous ramassons des fleurs pour confectionner une croix et deux coussins.
A deux heures et demie, nous nous réunissons au canton,. A trois heures, Mr ROCHEFORT, combattant de la guerre 1914-1918 arrive avec le drapeau accompagné du Conseil Municipal. Le défilé se forme. Mr ROCHEFORT va devant, portant le drapeau. Ensuite viennent les petits de l’école et les grands portant des fleurs, le Conseil Municipal et les habitants. Nous défilons tranquillement vers le monument aux morts. En y arrivant quelques-uns d’entre nous placent les nombreux bouquets. Il commence à pleuvoir. Monsieur le Maire demande une minute de silence. L’électrophone joue la Marseillaise. Monsieur le Maire énumère les noms des soldats morts pour la France. Après chaque nom, nous répondons « Mort pour la France ». Nous éprouvons, avec tous les assistants, beaucoup de peine à entendre cette longue liste.
Ginette SARDET récite » La ballade de Florentin PRUNIER » (vous trouverez l’intégralité du poème ci-dessous). C’est un jeune homme, blessé. Sa mère vient le voir à l’hôpital. Elle reste à son chevet 20 longs jours et 20 longues nuits, sans dormir et lui résistait aussi. Le 20ème jour, harassée, la mère laisse tomber sa tête sur l’oreiller et s’assoupit. Alors Florentin est mort, vite, pour ne pas la réveiller.
Serge LAMY, lit ensuite « Ne jouez pas à la guerre » Cinq enfants s’amusent à se battre. Un cheminot passe et leur défend ce jeu. L’auteur (un des enfants) lui répond impoliment. Depuis, hélas, il a connu la vraie guerre. Il regrette ses paroles, il voudrait avoir le pauvre cheminot à côté de lui pour lui demander pardon.
Marie Françoise ( ? le nom est illisible) récite « Les cloches sonnent ». L’auteur raconte l’armistice. Il est content que la guerre soit terminée, mais il n’ose pas se réjouir complètement à cause des 1 500 000 morts…
Annick DAVID, Christian ROY et Hubert DAVID récitent « Hommage », l’auteur expose que tout ce que les enfants apportent au monument, c’est mieux que des chansons, des fleurs : ce sont des Hommages.
Il pleut toujours. Nous écoutons « Le chant du Départ » à l’électrophone. Puis l’assemblée se disperse et nous partons vendre les bleuets, les gens se montrent très généreux.
LA BALLADE DE FLORENTIN PRUNIER de Georges DUHAMEL
Il a résisté pendant vingt longs jours
Et sa mère était à côté de lui
Il a résisté, Florentin Prunier
Car sa mère ne veut pas qu’il meure
Dès qu’elle a connu qu’il était blessé
Elle est venue, du fond de la vieille province
Elle a traversé la pays tonnant
Où l’immense armée grouille dans la boue
Son visage est dur, sous la coiffe raide
Elle n’a peur de rien ni de personne
Elle emporte un panier, avec douze pommes
Et du beurre frais dans un petit pot
Toute la journée elle reste assise
Près de la couchette où meurt Florentin
Elle arrive à l’heure où l’on fait du feu
Et reste jusqu’à l’heure où Florentin délire
Elle sort un peu quand on dit : « Sortez »
Et qu’on va panser la pauvre poitrine
Elle resterait s’il fallait rester
Elle est femme à voir la plaie de son fils
Ne lui faut-il pas entendre les cris
Pendant qu’elle attend, les souliers dans l’eau ?
Elle est près du lit comme un chien de garde
On ne la voit ni manger ni boire
Florentin non plus ne sait plus manger
Le beurre a jauni dans son petit pot.
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Ses mains tourmentées comme des racines
Étreignent la main maigre de son fils
Elle contemple avec obstination
Le visage blanc où la sueur ruisselle
Elle voit le cou, tout tendu de cordes
Où l’air, en passant, fait un bruit mouillé
Elle voit tout ça de son œil ardent
Sec et dur, comme la cassure d’un silex
Elle regarde et ne se plaint jamais :
C’est sa façon, comme ça, d’être mère
Il dit : « Voilà la toux qui prend mes forces »
Elle répond : « Tu sais, je suis là ».
Il dit : « J’ai idée que je vas passer »
Mais elle : « Non ! je ne veux pas, mon gars »
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Il a résisté pendant vingt longs jours
Et sa mère était à côté de lui
Comme un vieux nageur qui va dans la mer
En soutenant sur l’eau son faible enfant
Or un matin, comme elle était bien lasse
De ses vingt nuits passées on ne sait où
Elle a laissé aller un peu sa tête
Elle a dormi un tout petit moment
Eh bien Florentin Prunier est mort bien vite
Et sans bruit, pour ne pas la réveiller
Georges Duhamel
Ci-dessous quelques photos des cérémonies.