EGLISE SAINT PIERRE de LOIZE.
L’EGLISE SAINT PIERRE de LOIZE
L’église de Loizé faisait partie de l’archiprêtré de Bouin et relevait du doyen du chapitre cathédral de Poitiers (doyen : titre ecclésiastique, personnalité importante, chapitre : le chapitre cathédral jouait un rôle important dans le gouvernement du diocèse, conseil de l’évêque). Elle a pour titulaire Saint Pierre aux Liens.
L’église Saint-Pierre de Loizé est un édifice inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 22 octobre 1926.
Elle est constituée de deux parties :
Une partie qui date du XII ème siècle qui comprend le portail et la nef. L’autre partie, qui date du XV ème siècle est un sanctuaire gothique à chevet plat, correspondant au chœur de l’église.
Une belle façade romane. Elle est précédée d’un large parvis agrémenté d’un puits. La fonction du parvis est d’offrir à la communauté rassemblée pour une célébration un espace de rencontre et d’échanges.
Une nef romane très simple. La façade domine largement la nef dont la voûte avait déjà disparu en 1818, alors remplacé par un plafond, depuis supprimé pour laisser la charpente apparente. Cette partie romane est très simple puisque aucune ouverture ne perce le mur nord et qu’une seule baie, trop large pour être romane, s’ouvre dans le mur sud. Comme l’église est dite à vaisseau unique, quatre fois plus longue que large, le regard quand on y entre est tout naturellement porté vers le chœur.
Le chœur gothique. Il se détache nettement de la nef par son élévation et sa clarté. A sa jonction avec la nef, son mur occidental domine nettement la toiture de celle-ci et se termine par un petit clocher-mur. Cette partie de l’église reçoit le jour par une large baie trilobée à l’est, une baie au nord, et deux autres au sud. Dans le dallage sont insérées plusieurs pierres tombale dont celle du curé Georges NEVEU, bienfaiteur de l’église mort en 1683.
Les phases de la restauration.
En 1975 un nettoyage de l’édifice est effectué par une équipe d’amateur. Il met en lumière que cette église est en très mauvais état. Les deux couvertures du cœur et de la nef n’assurent plus l’étanchéité de l’édifice. Les charpentes pourries s’affaissent. L’ensemble des murs et pignons en maçonnerie se dégrade et de nombreuses fissurent apparaissent. Les contreforts du chœur n’assurent plus leur rôle et les poussées des ogives des voûtes n’étant plus contrebutées, celles-ci ce disloquent et menacent de s’effondrer. Une remise en état complète pour sauvegarder l’édifice est nécessaire.
C’est ainsi qu’en 1984 et 1985 une première tranche de travaux est effectuée, réfection des charpentes, couvertures, contreforts, voûtes et pignon .
En 1986 une deuxième tranche de travaux assure la remise en état complète, restauration de l’ensemble des murs , voûtes et pignons intérieur et extérieur. Une mise en valeur de l’édifice est effectuée, réfection des fenestrages et pose de vitraux. C’est au cours de ce dernier chantier que furent découvertes les peintures murales aujourd’hui restaurées. C’est ainsi qu’on a découvert sur le mur oriental de la part et d’autre de la baie des peintures du XV ème siècle. A gauche Saint Georges terrassant le dragon. A droite Saint Antoine d’Egypte avec figure de donateur. Il s’agit d’un martyr porteur de l’emblème de son ordre (la Croix en tau), mais il y a peut-être confusion avec Saint-Antoine de Padoue, réputé guérir du « mal ardent », d’où les flammes des parties basses. L’originalité de ce chantier fut d’accueillir en complément des services d’une entreprise locale spécialisée plusieurs chantiers d’été de jeunes bénévoles de l’association des Vieilles maisons françaises et des intérimaires rémunérés par la commune.
C’est grâce à la volonté et aux moyens mis en œuvre par la municipalité de Gournay-Loizé , avec l’aides des collectivités qu’ a été sauvegardé un monument essentiel à la mémoire du village au cours des siècles, l’une de ces attachantes petites églises romanes ou romanes et gothiques qui sont l’une des richesses du patrimoine régional
L’église de Loizé est restaurée, ce dimanche matin elle était comble pour la célébration dominicale de la messe. Une raison bien simple : fermée depuis deux ans pour travaux, Mr ROY, maire délégué de la commune, ouvrait les portes au père Paul FONTENEAU pour une assemblée inaugurale. Les travaux exécutés tant à l’intérieur qu’a l’extérieur sont d’une très grande facture. Les fresques intérieures ont été mises en valeur, ouverture et vitraux ont été restaurés, façades et clocher ont retrouvé leur aspect d’antan. Fidèles et touristes peuvent admirer un monument historique digne de ce nom. (Extrait d’un quotidien, 5 août 1986).
Ci-joint un petit diaporama pour vous donnez envie de découvrir cet édifice.
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